Du temps nécessaire pour réaliser un épisode… et autres petits trucs !
Hop ! Un petit billet pour parler de tout ce temps qu’il me faut prendre pour avancer finalement si lentement :
– L’écriture du texte est évidemment la plus longue désormais : associer continuité du récit, billevesées plus ou moins recherchées le tout avec des dialogues concis et en jouant de bouts rimés… c’est laborieux ! Je peux parfois rester une heure sur une phrase ou un jeu de mot qui ne me convient pas… Et puis, j’aime relire ce que j’ai écrit quelques jours après en essayant d’optimiser telle ou telle idée. L’épisode 15 complique un peu plus la tâche puisque je dois révéler le lourd et complexe passé qui explique bien des événements en évitant de tomber dans l’ennui… je ne suis pas sûr que le but sera atteint car « l’audio » demande beaucoup plus d’attention qu’une « vidéo » : en cela, je félicite les courageux auditeurs qui ont réussi à écouter la saga en entier !
– Les enregistrements : en soi, c’est la partie la plus rapide ! Comme je découpe un épisode par chapitres, j’enregistre en une seule prise toutes les phrases d’un même personnage à la suite. En général, je répète 3 fois la phrase ou l’onomatopée de façon à avoir un choix lors du mixage. Comme je n’ai pas un matériel très élaboré (micro-casque dont l’embout est entouré de coton… technique de « Sioux » !), il arrive fréquemment que de petits « pops » s’invitent dans mes enregistrements ; parfois, avec une phrase, je dois piocher dans mes 3 enregistrements successifs pour donner une phrase auditivement acceptable…
– La longueur des phrases : le plus souvent, afin que les dialogues soient dynamiques, j’écris des phrases courtes qui peuvent être des sixains. L’usage des alexandrins est finalement assez modéré car ils peuvent parfois alourdir de trop l’action et le rythme du récit.
– Les onomatopées et autres interjections : « Euh… hein ?… Quoi ?! Qu’est-ce-que…?! Maiiis… etc ». Anodins en apparence, les petits mots ou réactions de ce genre sont essentielles (à mes yeux… enfin… à mes oreilles) pour donner un petit peu plus de liant, de naturel et de rythme aux conversations ! Evidemment, à mixer, c’est ignoble… mais j’y reviendrais ! J’essaye en tout cas de me mettre dans la peau des protagonistes pour envisager leurs réactions à tout ce qu’ils peuvent voir, entendre, ressentir…
– Le mixage des voix : chapitre après chapitre, c’est long et laborieux… La raison principale est la suivante : il y a plus de 2 personnages qui discutent, s’écoutent, se coupent, se hèlent, coopèrent, réagissent…! En effet, lorsque vous avez un personnage qui parle tout seul, le mixage est aisé… on choisit les phrases et on les assemble les unes à la suite des autres. Malheureusement pour moi, depuis l’épisode 7, le nombre de personnages n’a cessé de croître ! Ainsi, dans l’épisode 15, je dois réunir plus de 10 personnages lesquels se retrouvent au même moment, dans le même endroit… Il est difficile d’éviter la cacophonie (même s’il y en aura… c’est volontaire !) et de rendre la rencontre assez naturelle tout en gardant la personnalité, le vécu, les connaissances et les réactions logiques de chaque personnage… Du coup, quand je dois disposer de 10 petites interjections sur les pistes de mon logiciel de mixage et que je dois donc aligner avec précision un « QUOI ?! » collectif (par exemple), eh bien c’est fastidieux !
– L’ajout de musiques : heureusement pour moi, j’adore et d’ailleurs, je n’écoute et n’achète que des musiques de film ! Mais avant de trouver LA composition qui colle parfaitement avec les dialogues mixés, je dois tester des dizaines et des dizaines de morceaux… parfois, c’est immédiat, parfois ça me prend des plombes pour un passage précis avec 10 secondes de dialogues…
– L’ajout de sons : c’est la dernière étape ! Je dispose de milliers de sons glanés dans de vieux CD de magazines (PC FUN… à l’époque de Klick&Play ou de The Games Factory !), sur des sites gratuits et, parfois, payants ! Quand j’en suis à cette étape (que je n’aime pas trop hélas !), c’est que le chapitre est bientôt bouclé ! OUF !
Au final, sans prendre en compte la partie écriture laquelle me prend un temps de plus en plus indécent (la faute au scénario… légèrement alambiqué !), pour une seule minute de mixage complet (voix, musiques, sons), il me faut entre 2 et 4 heures…
Voilà, voilà… C’est à la fois passionnant et laborieux que de réaliser cette fin d’aventure !
En espérant, au final, que l’épisode 15 sera « audible » !